Bonjour Amis Ligueurs, il est temps pour moi de parler davantage de ma personne.
Comme d'aucuns l'ont déjà compris, je ne sais guère de choses sur mon enfance. J'ai grandi à l'orphelinat de Stormwind, il y a de celà de longues années, et personne ne m'a jamais rien appris sur mon arrivée en ces lieux. Poser des questions était évidemment exclu, sauf a avoir envie de coups de bâton. Mes parents sont ils morts ? M'ont il abandonnés, incapable de subvenir à mes besoins ? Suis-je le fruit d'amours honteuses ? Les années ont fait taire en moi ces questions.
Quoi qu'il en soit, je ne garde pas un fort bon souvenir de mon enfance. La discipline était rude en ces lieux, je crois qu'elle l'est encore, mais de mon temps ce n'était pas comparable. La gouvernante actuelle, Shellene, est fort agréable et sensée, mais de mon temps, la gouvernante ressemblait davantage à un Tauren. Sans cornes, mais plus poilue.
Et pire que la discipline, nombre de mes camarades n'avaient d'autre loisir que de se battre. Ou plutôt si, ils en avaient un autre: ME battre.
Etant plutôt fluet de constitution, cette athmosphère a probablement contribué à développer chez moi certaines qualités: Le goût de la conciliation plutôt que de l'affrontement, la course à pied, et le raccomodage de tête cabossées. D'ailleurs, j'avais souvent l'occasion de faire les trois, dans cet ordre.
Quand on est orphelin, que l'on n'a pas de boutique, pas d'argent, que l'on ne sait pas se battre, que faire de sa carcasse ? Plus d'une fois, je m'étais échappé de l'orphelinat, pour aller me réfugier dans les catacombes de la Cathédrale. Un jeune conventin, Frêre Samo, à peine plus âgé que moi, soignait mes bosses. A l'âge d'homme, il me parla de sa vocation, et me recommanda auprès de l'Evêque. C'est ainsi que commença pour moi une vie d'études, de théologie. Parmi mes anciens camarades, j'en vis prendre de bonnes routes, mais fort peu. J'estime pour ma part remplir mon Devoir envers cette Société qui m'a permis de grandir, et j'espère assumer cette tâche le plus longtemps possible.
Allez en Paix, mes amis.
Komusubi